Santorin, île incontournable des Cyclades. Sa renommée tient à sa géologie unique (et son passé volcanique) et à ses villages immaculés accrochés à la falaise offrant une vue inoubliable sur sa caldeira. Revers de la médaille, Santorin attire des flots de touristes et peut perdre un peu de son charme parfois. Mais si vous partez en dehors de la haute saison et que vous vous aventurez hors des sentiers battus, vous pourrez alors découvrir l’île avec ce qu’elle a à offrir de meilleur !
Santorin côté Pratique
Comment venir à Santorin ?
– Par bateau : depuis Athènes ou si vous séjournez dans une autre île des cyclades, de nombreuses liaisons maritimes permettent de rejoindre Santorin . Vous arriverez au port de Fira où il n’y a pas grand chose à faire si ce n’est qu’à prendre un moyen de location pour rejoindre votre lieu d’hébergement. Bus et taxis attendent l’arrivée des bateaux comme des mouettes attendraient le retour de pêche. Vous pourrez emprunter les bus locaux qui pour 2 euros vous mèneront à la gare routière de Fira. De là, il est possible de reprendre un bus vers d’autres destinations comme Oia, Fira constituant le nœud du réseau de bus de l’île.
– Par avion : Santorin dispose d’un aéroport désservi par de nombeuses ligne directe depuis la France lors de la haute saison touristique (Roissy CDG, Orly, Nantes, Bordeaux, Marseille, Lyon ou encore Montpellier). Une ligne de bus vous permettra de rejoindre la gare routière de Fira depuis l’aéroport.
Comment se déplacer à Santorin ?
– En transport en commun : Santorin est doté d’un réseau de bus performant qui dessert les principaux lieux à voir de l’île. Par ailleurs, chose appréciable, la fréquence des bus permet de ne pas attendre trop longtemps. Ne pas hésiter à vérifier les horaires des bus sur le site internet et à la gare routière de Fira. Il faut compter environ 2 euros le trajet.
– En voiture : la voiture offre bien évidement plus de flexibilité sur les horaires que les bus et permettra de pouvoir rejoindre certaines zones non desservies en transport en commun. Par contre, en haute saison, vous ne serez pas seuls sur la route et il peut être parfois compliqué de trouver une place de parking. Vous trouverez de nombreux loueurs de véhicules à Fira et dans le reste de l’île. En basse saison, il faut compter au moins 30-35 euros la journée de location.
Jour 1 / Fira et ses alentours
Fira
Après avoir découvert Milos et Naxos dans un calme quasiment religieux, changement d’ambiance complète pour Santorin et la belle Fira qui attire encore de nombreux touristes malgré la fin du mois d’octobre. Fira est un des villages incontournable de l’île. Capitale de l’île, elle en constitue son cœur battant avec notamment sa vie nocturne dynamique comptant de nombreux bars et restaurants. Cet enchevêtrement de ruelles et d’habitations construites sur la falaise est impressionnant et quelque peu vertigineux ! Le blanc et le bleu, couleurs des Cyclades et de la Grèce sont omniprésentes.
De Fira à Imerovigli
Depuis Fira, il faut absolument continuer le chemin jusqu’au village de Imerovigli (le point de vue) à une grosse trentaine de minutes de marche en passant par Firsostefani. Firostefani se trouve au dessus de Fira est constitue aujourd’hui un quartier de cette dernière. On découvre de nouveaux paysages sur la caldeira avec des vues plongeantes sur la mer Egée. Toujours aussi spectaculaire ! Firostefani est beaucoup plus calme que Fira qui concentre la majorité des bars et restautants. Bien que moins central, ce quartier constitue un excellent point de chute pour bénéficier d’un environnement calme tout en bénéficiant de la proximité de Fira.
En contrebas d’Imerovigli, le Skaros Rock promotoir rocheux s’avancant dans la mer où demeurent les vestiges d’une ancienne forteresse. Il est possible d’accéder au rocher en descendant par le chemin et emprunter le chemin rejoindre l’avant du rocher. D’ici, on peut embrasser une superbe vue sur la caldeira et les villages alentours depuis Oia jusqu’au phare d’Akrotiri. Si vous souhaitez échapper aux ruelles bondées d’Oia, il parait que les couchers de soleil sur le rocher y sont sublimes !
Depuis Imerovigli, le chemin continue ensuite et permet de rejoindre Oia pour La ballade de Santorin ! Pris par le temps, nous n’avons pas fait la ballade jusqu’à Oia mais seulement profité de cette première section jusqu’à Imerovigli et de ces paysages remarquables. Pour rejoindre Oia depuis Imerovigli, il faut compter 3 heures de marche selon les panneaux indicatifs mais a priori 4 heures sont nécessaires (en intégrant les pauses photos !). Attention toutefois, le chemin est en plein soleil et on ne trouve pas de ravitaillement en eau après avoir quitté Imerovigli. Il est donc nécessaire de bien s’équiper avant et de se protéger du soleil !
Retour sur Fira par le même chemin en ouvrant grands les yeux pour profiter à nouveau du spectacle de ces paysages avec une autre perspective. Nous profiterons du coucher de soleil depuis le toit terrasse de notre logement à Fira. Le coucher de soleil y est juste magnifique ! Nombreux sont les passants et touristes à se presser dans les bars et restaurants donnant sur la Caldeira ou dans les ruelles pour profiter du spectacle. En contrebas de l‘église orthodoxe de Saint Minas, vous pourrez profiter du coucher de soleil un peu à l’écart de la foule.
Jour 2 / Oia la superbe, Akrotiri l’ancienne et Pyrgos l’oubliée
Oia la superbe
Au programme de cette journée, un voyage dans le temps au travers de la découverte de trois villages. Réveil matinal pour découvrir Oia avant l’arrivée des premiers touristes. Le village commence à peine à se réveiller lors de notre arrivée. Nous profitons de ce calme pour découvrir ce village de cartes postales ou de photos Instagrams (au choix selon vos références :)) ! Nous pouvons très rapidement faire le tour complet du village en passant par la pointe nord du village avec ces anciens moulins jusqu’à quasiment descendre au bord de l’eau (le village de Oia étant beaucoup plus bas que Fira). Quelques shooting photos ont déjà pris place pour profiter du temps calme matinal et de la belle lumière. Les maisons (logements locatifs et hôtels pour la plus part) et ruelles forment un superbe ensemble où s’invitent quelques couleurs parmi le blanc et le bleu. Tout est bien propret. La photographie est superbe mais certains pourraient lui reprocher d’être trop lisse. Si le village a beaucoup de charme en cette heure matinale, chaque mètre carré est ici exploité et donne lieu à une chambre ou à une suite à louer. Au vu des prix pratiqués ici, on comprend vite pourquoi ! On s’autorise une petite pause petit déjeuner à la Strazi sur les conseils du Guide du Routard. Jus d’orange frais et pâtisseries fraiches maisons sur un toit terrasse avec une belle vue. On quitte ensuite Oia peu avant 12h alors que de nombreux touristes commencent à arriver.
Akrotiri l’ancienne…
La visite archéologique de l’ancienne ville d’Akrotiri a constitué un moment fort de notre visite à Santorin. C’est ici un voyage dans le temps que vous opèrerez ! Car des hommes se sont installés sur ce site dès le cinquième millénaire avant J-C. Le site abrite sous une serre bio-climatique une partie d’un village exhumé d’une couche de cendres de plusieurs mètres d’épaisseur. Datant de près de 1500 avant J-C, ce Pompéi Grec est assez impressionnant, non pas par sa taille (quoique, les experts estiment que seulement 5% de la ville ont été explorés) mais par la civilisation et leur niveau de vie. De nombreuses habitations, échoppes et autres bâtiments publiques témoignent d’une organisation remarquable pour l’époque. Chose surprenante, les habitations étaient déjà dotées d’un système de collecte souterraine des eaux usées. Par ailleurs, l’absence de citerne d’eau dans la ville et la découverte de petites canalisations laissent penser qu’un aqueduc devait acheminer de l’eau depuis la principale montagne de lîle abritant des sources. La découverte du site Archéologique d’Akrotiri est, en mon sens, indissociable de la visite du musée préhistorique de Fira qui héberge de nombreux objets et d’incroyables peintures qui ont été retrouvées dans les habitations.
Où déjeuner autour du site d’Akrotini ?
S’il est possible de prendre une petite collation sur le site archéologique, plusieurs tavernes et restaurants se sont installés entre le site archéologique et la plage de Red Beach. Vous trouverez une première taverne, la Taverna Glaros sur votre droite. Juste en face, il y a un petit escalier qui permet de rejoindre le bord de mer où plusieurs Tavernes se sont installées juste au bord de l’eau.
La Taverne de Nikolas
Nous décidons suivant les conseils avisés du Guide du Routard de nous attabler à cette taverne. Une cuisine Grecque comme on l’aime avec d’excellents beignets de poissons à la tomate et une moussaka à l’ancienne, assez étonnante ! Le cadre est superbe !
Red Beach
Située à moins de dix minutes à pieds du site archéologique d’Akrotini, la plage de Red Beach s’étend sous une magnifique falaise de roche rouge d’où elle tire son nom. Difficile de résister à la beauté du lieu et à la couleur de la mer. Le soleil de retour n’aura pas de mal à me convaincre de me jeter à l’eau pour une baignade ressourçante. Après la plage de Red Beach se trouve la plage de White Beach, uniquement accessible par bateau. Des navettes font le tour entre les trois plages de Read Beach, White Beach et Black Beach.
Pyrgos, l’oubliée…
A l’écart des circuits touristiques, nous terminons la journée par le village de Pyrgos. Véritable vigie sur l’île, il est nécessaire d’emprunter une petite route sinueuse depuis Akrotiri pour rejoindre le village. Il faut ensuite abandonner la voiture en bas du village avant de grimper dans les petites ruelles avec pour objectif d’atteindre le château en son sommet. Son côté brut et le calme qui y règne dégage un charme certain. Le clou du spectacle est sans aucun doute l’arrivée au « castel » en fin de journée lorsque le soleil se couche sur l’île. En faisant le tour du « castel », on embrasse une vue à 360 degrés de l’île qui nous permet de mieux appréhender la morphologie et les limites de l’île. L’une des plus belle vue pour le coucher du soleil est très certainement depuis le café Franco ou juste en contre bas sur un petit terre plein.
Jour 3 / Oia la superbe, Akrotiri l’ancienne et Pyrgos l’oubliée
Perissa et Embrido
Perissa
Malgré une petite brise toujours présente, la journée s’annonce sous un soleil radieux. Ce matin direction la jolie plage de sable noire de Perissa pour une ballade matinale.
Emporio
Installé au pied de la montagne, le petit village d’Emporio constitue une halte sympathique où il fait bon flâner dans ses ruelles médiévales dominées par un château vénitien du XV siècle. On découvre aux détours de ruelles de charmantes terrasses invitant à prendre un café ou un jus de grenade. Le village est quasiment désertique à l’exception de quelques locaux qui vaquent à leurs occupations.
Après la découverte d’Emporio, retour sur Fira en tranversant les vignes qui font la renommée de Santorin.
Le vignoble de Santorin
Aussi surprenant que cela puisse paraître pour un territoire a priori hostile pour la vigne (peu de pluie et beaucoup de vent), l’oenotourisme occupe une place importante à Santorin. La vigne et Santorin, c’est une longue histoire qui remonte à près de 3500 ans. La vigne a trouvé ici un terroir unique avec son sol volcanique, sableux et pauvre en agrile qui l’a d’ailleurs préservé de phylloxéra. Des vins blancs frais, minéraux et vifs comme aussi des vins rouges fruités sont produits sur l’ile à partir de cépages locaux. Les conditions climatiques ont conduits les cultivateurs a adapté leur pratique en adoptant une structure dite en « corbeille ». Les sarments de vignes sont disposées en anneaux afin de protéger les grappes !
Le Musée Préhistorique de Fira
Retour sur Fira pour la découverte de son musée Préhistoriques. Un beau musée au centre ville qui retrace l’histoire de l’île de Santorin au travers des nombreux objets et peintures retrouvées dans le village d’Akrotiri. On découvre de nombreux objets du quotidien laissés dans les habitations lors de la fuite des habitants juste avant l’éruption volcan. Il faut absolument découvrir les peinture murales datant de près de 2000 avant J-C. Il ne faut pas manquer non plus le sous-sol du musée dans lequel sont exposées d’autres peintures. Par ailleurs, on peut voir derrière un grillage, de nombreuses boites avec des objets encore à trier et à recomposer.
Nea Kameni
Un autre temps fort de notre séjour à Santorin. La découverte de l’ile de Nea Kameni pour une excursion certes touristique mais forte agréable. Pour rejoindre le bateau menant à Nea Kameni, il est nécessaire de descendre à l’ancien port de Fira au pied de la falaise. Il est possible d’emprunter les escaliers qui vous mèneront en une vingtaine de minutes au port. Autre alternative, le « cable car », téléphérique qui vous permet de rejoindre le port en moins de 5 minutes mais pour 6 euros tout de même. Vous trouverez plusieurs prestataires vous proposant des sorties similaires. On opte pour la sortie de 3 heures sur un bateau pirate. Au programme, un arrêt baignade dans les sources d’eau chaude puis la découverte du Volcan de Nea Kameni. Après avoir contourné l’île de Nea Kameni par l’ouest, offrant de belles vues sur les falaises surmontées des villages, le bateau fait escale dans une petite anse où l’eau de mer se teinte d’une couleur orangée marquant l’emplacement des sources chaudes volcaniques. Il faut alors nager une trentaine de mètres depuis le bateau pour rejoindre la zone où l’on a pieds. Des frites sont distribuées pour nous aider si besoin. Après cette petite pause sympathique, le bateau nous débarque sur l’île principale, le volcan. Il faut encore s’acquitter de 5 euros avant de se lancer dans son ascension. Un petit fascicule donne quelques informations intéressantes sur les différents cratères que nous rencontrerons sur le chemin. Le site est vraiment chouette et en moins de 20 minutes on rejoint le sommet pour embrasser un superbe panorama. Les différents cratères se reconnaissent facilement et les fumerolles s’échappant témoignent d’une activité volcanique souterraine encore présente. Malgré l’apparent calme régnant, sous nos pieds la terre est en ébullition. Pas de panique, des instruments de mesures sont installés ici pour prévenir en cas de danger prochaine. De superbes panoramas et un paysage singulier fait de roche volcanique clôture ce voyage en beauté !
En conclusion
Difficile de ne pas succomber aux paysages uniques de Santorin qui offrent des vues incroyables sur la mer Egée. Des villages immaculés accrochés aux falaises. Et sa caldeira. Fin octobre, l’île est beaucoup plus calme et permet de profiter des lieux sans être dans un flot continue de touristes. Trois jours sur place permettent de découvrir les principaux villages de l’île mais nous aurions facilement trouver de quoi occuper une ou deux journée de plus avec la ballade de Fira à Oia, la cité Antique de Théra ou encore avec l’île de Thirasia.
Bon Voyage !