BOURGOGNE | WEEKEND EN COTE D’OR

Jour 1 / Dijon, la ville aux 100 clochers

Ancienne capitale du duché de Bourgogne, la ville de Dijon a hérité d’un riche patrimoine historique et architecturale. Il suffit de se balader dans le centre ville historique pour s’en convaincre. Et oui, il n’y a pas que de la moutarde à Dijon ! Si dés l’antiquité, une cité fortifiée existait à Dijon, c’est au XIV et XVe siècle que la ville connaît sa période faste avec les ducs de Bourgogne. A cette époque, leurs territoires s’étendaient jusqu’aux Pays-Bas. Cela explique notamment les influences Hollandaise que l’on peut retrouver dans la ville. Aujourd’hui, Dijon est devenue une métropole dynamique, riche d’un patrimoine exceptionnel où l’on cultive un certain art de vivre. Une belle découverte en perspective !

Plusieurs options s’offrent à vous pour découvrir le centre historique de la ville de Dijon. Vous pouvez réserver une visite guidée thématique auprès de l’office de tourisme qui vous fera découvrir les principaux monuments et leur histoire ou bien partir en solo, ou presque, avec la chouette de Dijon qui vous fera faire un jolie de tour de la ville. Le parcours de la chouette, c’est un parcours fléché au sol avec cette charmante petite chouette qui est la mascotte de la ville. Vous découvrirez ainsi  tous les « Must-See » de Dijon en 22 étapes. L’office de tourisme vous propose un petit fascicule pour 3,5 € avec quelques informations sur les différents points d’intérêts que vous trouverez sur votre chemin ! Comptez 2 heures en prenant votre temps.

Le parcours de la chouette m’aura fait découvrir les principaux bâtiments et rues du centre Historique de la ville. De la petite rue des Forges avec l’Hôtel Aubriot, à l’incontournable Palais des Ducs de Bourgogne qui abrite aujourd’hui le Musée des Beaux Arts de la ville. Je ne l’ai pas visité car il était malheureusement fermé en ce jour férié. Mais voila une bonne raison de revenir à Dijon. En effet, le Musée des Beaux Arts de Dijon compte parmi les plus anciens et les plus grands musées de France. Et avec le Louvre, c’est le seul musée à être hébergé dans un Palais ! Si la ville ne compte pas cent clochers, elle abrite toutefois un patrimoine religieux assez impressionnant parmi les principales, l’église Notre Dame, la cathédrale Sainte Bénigne ou encore l’église Saint-Michel. Il serait bien dommage de ne pas prendre le temps de pousser leur porte pour découvrir ce patrimoine remarquable !

Où manger à Dijon ?

Difficile de venir en Bourgogne sans découvrir et savourer sa gastronomie. Et pour cela, rien de plus simple ! Il suffit de s’attabler à une de ses nombreuses tables pour un moment de partage autour d’un verre de vin (de Bourgogne bien sûr!) et/ou d’un incontournable bœuf Bourguignon. Dijon compte de nombreuses tables gourmandes, restaurant étoilés ou cuisine familiale, qui réjouiront les fins gourmets. Il va sans dire qu’il est fortement recommandé de réserver à l’avance si vous souhaitez diner un soir de weekend dans ce petit restaurant que vous faisiez déjà salivé sous peine d’être déçu… oui je sais de quoi je parle ! Cette découverte de Dijon aura été l’occasion de découvrir deux petits restaurants très sympas proposant un excellent rapport qualité/prix.

Jour 2 / Aux alentours de Dijon

C’est dans un épais manteau de brouillard que se réveille, comme s’était endormie, la ville de Dijon. Les températures sont encore basses ce matin ce qui n’empêche pas les brocanteurs et les stands du marché à s’installer tout autour des Halles Centrales de Dijon et dans les rue adjacentes. Avant de reprendre la route pour aller explorer les alentours de Dijon, un petit tour aux Halles qui étaient fermées la veille s’impose. Avec son architecture métallique datant de la fin du XIXe siècle, les halles centrales de Dijon sont un véritable temple de la gastronomie. Avec plus de 4 000 m2, vous trouverez tous les produits de la gastronomie Bourguignonne et bien au-delà. Bouchers, charcutiers, poissonniers, boulangers, primeurs, on ne sait plus où regarder tellement les étales vous font de l’œil.

Un petit détour par Paris

Je ne pensais vraiment pas que mon weekend en Bourgogne me ferait passer par Paris. Et pourtant, c’est bien la ville de Paris qui est ici propriétaire, au cœur de la Côte d’Or, de quelques hectares de terre. Et pour cause, c’est la Seine, sans qui Paris ne serait pas complètement ce qu’elle est, qui prend ici sa source. C’est dans un petit parc paysagé, sans prétention, que l’on découvre dans une grotte artificielle avec la sculpture d’une nymphe avec à ses pieds la seine qui prend naissance. Quelques mètres plus loin, on découvre ce que l’on décrit être le premier pont sur la Seine.

L’Abbaye de Fontenay

Si l’Abbaye de Cluny est sans doute la plus célèbre Abbaye de Bourgogne, l’Abbaye de Fontenay n’en demeure pas moins un site remarquable. Sous un beau ciel bleu et avec les couleurs de l’automne, le site est juste superbe. A l’écart de la civilisation et de la foule de touristes que l’on peut rencontrer à Cluny, on découvre un site emprunt d’un calme quasi monastique. On découvre un à un les différents bâtiments de cet Abbaye Cistercienne fondée au XIIe siècle. C’est d’ailleurs, la plus ancienne Abbaye cistercienne encore debout !

Après la révolution, les moines quittent l’abbaye qui est alors transformée en papeterie avant de devenir la propriété de la famille Montgolfier (oui, la même famille à l’origine des Montgolfière). Puis, c’est la famille Aynard, qui fit l’acquisition du site au début du XXe siècle et qui occupe toujours les lieux. Car si une grande partie des bâtiments est accessible aux visiteurs, certains bâtiments sont encore occupés par la famille.

Une très belle découverte que cette Abbaye. A découvrir en visite libre ou en visite guidée suivant la saison.

La Statue de Vercingétorix

Cette imposante statue en cuivre de près de 7 m de haut domine le village d’Alise-Sainte-Reine. Nous nous trouvons ici sur le site de la célèbre bataille d’Alésia qui opposa le plus célèbre des chefs Gaulois, Vercingétorix, à Jules César en – 52 av J-C. On connait l’issue de la bataille où Vercingétorix, assiégé, est contraint d’offrir la victoire à Jules César qui met ainsi un terme à la résistance des peuples celtiques.

C’est à Napoléon III, dont les traits de visage apparaissent sur la statue de Vercingétorix que l’on doit la statue comme en témoigne l’inscription sur le socle :

« La Gaule unie, formant une seule nation, animée d’un même esprit, peut défier l’univers
Napoléon III, empereur des Français, à la mémoire de Vercingétorix »

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire du siège d’Alésia, vous pouver vous rendre au MuséoParc Alésia.

Les Anis de l’Abbaye Flavigny

On ne peut pas visiter Flavigny sans s’arrêter à l’usine de Fabrication de ces Friandises, les Anis de Flavigny. Les Anis de Flavigny, c’est une histoire, un savoir-faire de plusieurs siècles initié par les moines bénédictins pour conserver les fleurs d’Anis vert. En plus d’une très belle boutique, vous découvrirez aussi un café-salon de thés et un musée retraçant l’histoire des Anis de Flavigny au travers d’une scénographie très réussie. D’ailleurs, comment est-ce que les fleurs de cette plante herbacée du Proche-Orient se sont retrouvées dans ce petit village de la Côte d’Or ?  Et bien, c’est ce que vous apprendrez dans le musée ou lors d’une visite guidée qui vous fera en plus découvrir l’actuelle atelier de production et de conditionnement. L’accès à la boutique-musée ainsi que la visite guidée sont gratuites. Pour la visite guidée, il suffit de retirer des places à la caisse de la boutique. Je ne m’attendais vraiment pas à découvrir une histoire et une entreprise pareille ! Une chose est certaine, vous ne dégusterez plus les Anis de Flavigny de la même façon quand vous apprendrez son histoire et qu’il faut 15 jours au dragéiste pour élaborer cette friandise !

Jour 3 / Beaune et les vignobles

Beaune

Cette cité fortifiée au cœur des vignoble de la Côte d’Or est un arrêt incontournable lors de votre séjour en Bourgogne. Célèbre pour ces Hospices et la vente aux enchères de sa production de vin, la ville ne manque pas de charme. Ruelles pavées, remparts, monuments historiques, restaurants gastronomiques, il y en a vraiment pour tous les goûts ! La ville à l’intérieure des remparts n’est pas très grande et vous pourrez la découvrir à pieds en prenant le temps de flâner dans ses ruelles et le long des remparts. L’office de Tourisme propose également une carte du centre ville avec un parcours vous permettant de découvrir les principaux points d’intérêt de la ville. Idéale pour les plus pressés qui ne souhaitent rien louper de cette charmante étape Bourguignonne. Cependant, pour apprécier les lieux, il est fortement recommandé de prendre son temps. Avec son marché du samedi matin, ses Hospices, son musée du vin et ses nombreuses tables, cela devrait bien remplir votre journée ou même votre weekend !

Où manger à Beaune ?

La ville compte de nombreux restaurants que je n’ai malheureusement pas eu le plaisir de pouvoir tester. Beaune est une destination prisée où il est très difficle de trouver une table un soir de weekend sans réserver à l’avance. Cela est fort dommage car les propositions des quelques restaurants que j’avais vues étaient vraiment séduisantes !

J’avais repéré les adresses suivantes :

Les Hospices de Beaune

Reconnaissable avec sa toiture colorée, les Hospices de Beaune sont bien évidement la visite incontournable. Destinés à accueillir les pauvres et les malades alors que la ville était plongée dans la misère, cet ancien hôpital datant du XVe siècle en manque pas d’envergure. La visite des Hospices vous livra tous les secrets de ce bâtiment depuis sa construction jusqu’à nos jours. Les Hospices de Beaune ont d’ailleurs seulement cesser leurs activités médicales dans les années 70 au profit d’un hôpital plus moderne. De nombreux panneaux explicatifs  vous permettront de plonger dans l’histoire de ce lieu unique tournée les autres.

Château du Clos de Vougeot

Au cœur des grands crus de la Bourgogne, le Château Clos-Vougeot est un site exceptionnel. Et même si le temps est maussade aujourd’hui, les dernières couleurs de l’automne offrent des paysages tout simplement splendide. Amateur de vin ou pas, difficile de rester insensible à ce spectacle et à son histoire. L’histoire de la vigne sur ces terres remonte au XIIe siècle lorsque les moines de l‘Abbaye de Cîteaux y fondent un domaine viticole. Le Château dans son apparence actuelle est le fruit de plusieurs siècles de construction entre le XIIe et le XVIe siècle. Le mur d’enceinte, à qui l’on doit le nom de clos, ne fait pas moins de 3 kilomètres et protège les 50 ha de vignes.

Pour découvrir l’histoire de ce lieu, j’ai opté pour la visite guidée. Pendant une heure, vous découvrirez les différentes parties du château avec un guide qui vous livrera quelques unes des clés pour comprendre l’histoire de ce lieu et plus généralement la culture des vignes. Vous avez également la possibilité de faire une visite libre. Elle donne d’ailleurs accès aux mêmes partie du château que la visite guidée et vous pourrez également découvrir un film documentaire très intéressant sur l’histoire de la confrérie des Tastevin dont la projection est faite dans une salle de cinéma aménagée dans l’ancien dortoir des frères convers.

Le château que vous découvrirez est aujourd’hui dissocié du domaine viticole dont les 50 ha sont répartis entre plus de 80 propriétaires. Le château reste quant à lui un lieu de vie et de célébrations pour la confrérie des Tasdevin. Ce lieu est un témoin du passé et un véritable symbole de l’histoire viticole de la Bourgogne. Pour l’anecdote, de nombreuses personnalités sont passés par le Clos Vougeot et pas moins d’une semaine avant ma visite, le président Macron ainsi que la Chancelière Allemande Merckel ont fait un repas de gala. Je pense que l’on peut leur faire confiance sur la qualité de la table !